KONTRARIANT
En été je me les caille
Et en plein hiver tout brûle en moi
L’eau glacée, je la bois à la paille
Et je me crame avec
A l’arrivée j’ai pas démarré
Et même au départ, j’étais au lit
Lentement je peux m’emballer
A fond la caisse, je m’assoupis
Je me répète quand je suis compris
Je rabâche même quand j’ai plus envie
Je ne dis plus rien si ça me suffit
Et s’ils n’ont rien compris, moi je me tais, suis tellement
Kontrariant, contre rien et contre un mur
Je me sens bien sur mon chemin
Je suis kontrariant, contre rien et contre tout, je me sens si bien
Et je m’insurge contre mes décisions, et là je suis content
Je prends le temps qui presse
En avance, je rate mes rendez-vous
Je fâche les gens qui m’intéressent
Ou je joue avec, je suis affreux...
Je me lave quand je suis astiqué
Je me plains quand je suis trop heureux
Mes malheurs me font glousser
Je suis mort de rire
Quand je dors seul, je sens mon harem
Quand je sors en en foule, je suis avec moi-même
Je fais de la zik, mais suis plutôt sourd
Je fais poids plume mais je suis plutôt lourd
Quand je fais le méchant, je suis trop attendrissant
Et quand je fais du charme, j’en fous du vacarme
Ma sincérité nage dans le mensonge
Et mes caresses blessent, rongent et dérangent
Je dis le contraire de ce que je pense, dans l’autre sens
Je suis le pire rameur dans les déserts les plus immenses
Mais je suis en fait quoi ?
L’inverse, mais opposé à tout ce que j’ai dit, mais……
ROLF